jeudi 3 juillet 2008

L'exile

L’été dernier, par un malencontreux hasard, tous mes copains se sont exilés. Coloc-de-toujours est retourné courir le monde, Meilleure-amie est partie vivre à Granby pour se rapprocher de ses parents, Acro-à-l’escalade est partie au Nunavut et un autre copain est retourné en Gaspésie. Avec Cousine-Rimouskienne et son chum qui était partie 3 ans au paravent pour Rimouski, je me retrouvais bien seule. Comme chacun d’eux avait été mon coloc, je me retrouvais aussi seule en appartement. De plus, dans la même période, j’avais à affronter mon retour au travail après une sabbatique bien méritée d’un an et un garçon très perdu me brisait le cœur.

Depuis, j’ai beaucoup changé. De celle qui n’était jamais seule et qui détestait la solitude, j’ai appris à m’en faire une amie comme disait une personne qui a un jour croisé ma route pour la changer.

J’ai appris à aller à la montage seule. J’ai développé les capacités à faire l’épicerie et à cuisiner pour une seule personne. J’ai affronté le centre de ski seule. J’ai appris à meubler mes soirées et mes journées. J’ai visité des appartements et je suis emménagée seule.

Tout cela m’a permis de me connaître et de m’apprécier chaque jour un peu plus. En l’espace d’un an, j’ai affronté mes pires peurs, mes pires craintes, mes pires angoisses et j’ai aussi eu l’occasion de faire le ménage dans mon passé.

Avec le recul (je n’aurais jamais tenu le même discourt l’été dernier ou même il y a deux été), je me rends bien compte que ces deux années furent les deux années les plus payantes en frais de croissance et de changement. Même la mort de ma mère ne m’a pas autant fait grandir, je crois. Ou peut-être est-ce que je n’avais pas pris le temps d’en faire le deuil et donc d’avancer, ce qui me fût possible cette année.

Aujourd’hui c’est avec tout ce bagage et ces nouvelles qualités que je regarde devant. Puis doucement, la vie remplace ceux qui sont parties. C’est sûr, ils auront toujours une place importante dans mon cœur et je crois, qu’au fond de moi, je vais toujours espérer leur retour. En attendant, j’apprécie les conversations téléphoniques et je savoure pleinement les retrouvailles qui se font plus rare. Après tout, n’est-ce pas la qualité et non la quantité qui compte.
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Je vais passer la fin de semaine du 12-13 juillet avec Meilleure-amie et son nouveau copain. Qu’est-ce que je peux avoir hâte !
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